Thomas Le Bihan, la voie de la sagesse...



En ce début d’année 2022, à quelques mois du 1er stage des Rouleurs de Mécaniques, nous donnons la parole aux jeunes eux-mêmes.
A des jeunes qui ont atteint « la limite d’âge » de 18 ans et qui malheureusement ne sont plus en droit de participer à une nouvelle semaine avec d’autres jeunes.
Pour autant, ils sont toujours cyclistes, et toujours aussi passionnés.
Avec un peu plus de « bouteille », nous avions envie de savoir quelle personne et bien sûr quel cycliste, ils étaient devenus aujourd’hui.
 

Rouleurs de Mécaniques : En quelles années as-tu participé à un stage des Rouleurs de Mécaniques ?

Thomas Le Bihan : J’ai commencé à participer aux stages des Rouleurs de Mécanique en 2017, à Viscomtat dans les Monts du Livradois Forez. J’avais alors 13 ans et c’était la première année que je faisais du cyclisme. Depuis, j’y ai participé tous les ans, sauf en 2018 où toutes les places étaient prises.

RdM : Où en est tu actuellement avec les études… et comment arrives-tu à concilier sport et études ?

T.L.B : Cette année, je suis rentré dans les études supérieures et je fais une licence de comptabilité et de gestion. Malheureusement, avec la charge de travail demandée et les allers-retours entre chez moi et mon école je n’ai plus le temps pour rouler mais je n’ai pas pour autant arrêté le sport !

RdM : Quelles sont les choses, purement cyclistes, que tu as apprises durant ces semaines-là et de quelle façon utilises-tu aujourd’hui ces acquis ?

T.L.B : Grâce aux stages, j’ai pu apprendre et approfondir chaque année tous les côtés techniques de la discipline. Du plus basique comme changer une chambre à air au plus compliqué comme les passages de relais ou les descentes. Tous les encadrants nous donnent des conseils pour aborder au mieux les virages, bien doser le freinage et la règle d’or : être prudent et respecter une distance de sécurité entre nous.

RdM : De quelle façon utilises-tu aujourd’hui ces acquis ?

T.L.B : Tout ce que j’ai pu apprendre grâce à eux, j’essaie de l’appliquer en course et de les enseigner à mon tour aux nouveaux adhérents de mon club.
Tous ces conseils m’ont appris à être à l’aise sur le vélo, à ne pas avoir peur de frotter dans un peloton. Je pense que sans les stages j’aurais eu davantage peur en course et ça m’aurait privé de victoires.

RdM : Quel est ton jugement sur la vie en communauté que les participants vivent pendant le stage ?

T.L.B : La vie en communauté est chaque année la meilleure partie des stages. On s’amuse, on discute de tout et de rien, on joue aux cartes, on essaye tous d’attraper un KOM ou de prendre la pancarte du camping ! Tous les ans, tu rencontres des nouvelles personnes de tout âge que tu intègres dans la famille des Rouleurs de Mécaniques et avec qui tu as plaisir de partager de vrais moments de rigolade. On se sent vraiment bien là-bas et on a qu’une seule hâte c’est d’y retourner l’année suivante.

RdM : Quels conseils de préparation sur les dernières semaines ou mois, donnerais-tu à un jeune qui aurait envie de participer à un stage des Rouleurs de Mécaniques ?

T.L.B : Avant de partir pour un stage des Rouleurs de Mécaniques, il faut faire le plus de dénivelé possible afin de s’habituer au mieux à la montagne et à son effort si particulier. Étant francilien, durant toute l’année je faisais très peu de sorties avec plus de 1000 m de dénivelé donc le mieux à faire c’est de faire des allers-retours sur une montée de ta région.
Mais surtout le plus important c’est de faire une semaine de repos avant les stages !

RdM : Peux-tu parler de tes meilleurs souvenirs depuis ton dernier stage ?

T.L.B : Comme chaque année, les souvenirs se font sur le vélo avec de magnifiques paysages mais aussi en dehors.
Ce qui m’a bien plu cette année c’est comme toujours l’ambiance avec les stagiaires ! Tous les après-midis, le camping organisait une petite activité et tous les jours on y allait pour encourager les participants (on se serait cru sur les bords de la route au Tour de France !) et les vacanciers nous le rendaient bien en nous encourageant le matin à 9h ou en rentrant de la sortie à 12h30.

RdM : Un stage des Rouleurs de Mécaniques pour les plus de 18 ans, tu es partant ?

T.L.B : L’année dernière j’aurais tout de suite été partant !
Mais avec l’arrêt temporaire du vélo je vais plutôt attendre quelques années avant de revenir. En espérant revoir toute l’équipe des RdM avec leur bienveillance et leur bonne humeur communicative !

Par Olivier Dulaurent pour les Rouleurs de Mécaniques