Clément Leroy, motivé !



En ce début d’année 2022, à quelques mois du 1er stage des Rouleurs de Mécaniques, nous donnons la parole aux jeunes eux-mêmes.
A des jeunes qui ont atteint « la limite d’âge » de 18 ans et qui malheureusement ne sont plus en droit de participer à une nouvelle semaine avec d’autres jeunes.
Pour autant, ils sont toujours cyclistes, et toujours aussi passionnés.
Avec un peu plus de « bouteille », nous avions envie de savoir quelle personne et bien sûr quel cycliste, ils étaient devenus aujourd’hui.
 

Rouleurs de Mécaniques : En quelles années as-tu participé à un stage des Rouleurs de Mécaniques ?

Clément Leroy : J’ai participé à mon premier stage des Rouleurs de Mécaniques en 2018 (Monts du Livradois Forez) puis ensuite 2019 (Baronnies- Ventoux), 2020 (Ventoux), 2021 (Chablais Val d’Arly). Avant cela, en 2017 j’avais également participé au périple des P’tits Ambassadeurs de la Fondation Digest Science sur le Tour de France.

RdM : Où en est tu actuellement avec les études… et comment arrives-tu à concilier sport et études ?

C.L. : Je suis encore lycéen pour ma dernière année. J’arrive à concilier le vélo et les études mais qui demande une organisation précise, entre les entraînements et cours pour arriver à tout caler du mieux possible. J’avoue que pour les devoirs, c’est parfois compliqué mais il s’agit d’un rythme à prendre. Un aspect à ne pas oublier est la motivation, tant pour l’école que pour le vélo : il faut s’accrocher.

Pour le moment, j’arrive à organiser ma semaine ainsi :
Lundi, repos (suite à la course de la veille)
Mardi, PPG (je finis trop tard pour aller rouler)
Mercredi, 3h/3h30 sur route
Jeudi, 2h
Vendredi, repos
Samedi, déblocage
Dimanche, course

Côté entrainement, il reste un peu de frustration car j’aimerais pouvoir rouler davantage. J’espère me rattraper aux prochaines vacances de Noël durant lesquelles je vais consacrer une semaine entière en roulant tous les jours, quelle que soit la météo (dans certaines limites cependant).

RdM : Quelles sont les choses, purement cyclistes, que tu as apprises durant ces semaines-là et de quelle façon utilises-tu aujourd’hui ces acquis ?

C.L. : En premier lieu, je dirais que j’ai appris à me perfectionner dans les descentes, à tel point que c’est devenu une qualité alors qu’il s’agissait d’un défaut quand j’ai commencé les Rouleurs de Mécaniques.
Sur les stages, nous avons la chance de rouler en moyenne ou haute montagne, ce qui permet de bien travailler durant la semaine, que ce soit avec des ateliers ou « grandeur nature » pendant les sorties. Au sujet des descentes, j’ai quelques anecdotes :
- Cette année, une semaine après le stage sur la course du Montpinchon, j’étais dans le peloton et j’ai fait une descente à bloc qui m’a permis d’arriver en bonne position avant la dernière bosse et ainsi finir avant le peloton (mais il restait une échappée qui s’est disputée la victoire).
- Sur la course « la Bercycle », je me fais lâcher à la pédale et je rentre dans la descente, en pleine confiance.

Également, les stages m’ont permis de mieux gérer les efforts de longue durée à effort constant. Cela arrive finalement plus souvent qu’on ne le croit en course.

RdM : Peux-tu donner ton jugement sur la vie en communauté que les participants vivent pendant le stage ?

C.L. : J’étais déjà parti sans mes parents avant de connaitre les Rouleurs de Mécaniques, mais je peux dire que j’ai grandi sur les stages.
D’un naturel très timide qui ne parlait à personne, je suis devenu plus ouvert et maintenant j’ai vaincu cette timidité en parlant à des gens que je ne connais pas ou peu, que ce soit des jeunes ou des adultes.
Sur la vie en communauté, je dirais que rencontrer d’autres personnes qui ont la même passion que soi permet de passer une super semaine.
J’ai pu me faire des amis en quelques jours.

RdM : Quels conseils de préparation sur les dernières semaines ou mois, donnerais-tu à un jeune qui aurait envie de participer à un stage des Rouleurs de Mécaniques ?

C.L. : Il faut bien évidemment s’entraîner en ayant une pratique régulière et si possible allonger les sorties juste avant le stage pour avoir plus d’endurance.
Pour parler chiffres, je pense que pour profiter du stage il faut avoir roulé 1000 km sur les derniers mois. Avec 2/3 sorties par semaine, on arrive en forme et on se fait plaisir.

RdM : Peux-tu parler de tes meilleurs souvenirs depuis ton dernier stage ?

C.L. : L’un de mes meilleurs souvenirs c’est d’avoir fait 2 stages avec mon cousin Kilian mais aussi d’avoir fait des cols mythiques avec des personnes très sympathiques.
J’ai en tête quelques cols en particulier. Le Ventoux pour les paysages, le col des Aravis car j’y ai de la famille, le col de Romme car j’ai eu de très bonnes jambes qui m’ont permis d’arriver en tête du groupe.

RdM : Un stage des Rouleurs de Mécaniques pour les plus de 18 ans, tu es partant ?

C.L. : Oui, je suis plus que partant !
J’ai travaillé l’été dernier et en 2023 je risque d’être pris par des études supérieures. J’ai donc envie de profiter de mon été 2022 en faisant beaucoup de vélo et si possible avec les Rouleurs de Mécaniques, donc en montagne. Il faut juste que j’ajuste les dates avec mon calendrier de courses.

Par Olivier Dulaurent pour les Rouleurs de Mécaniques