Antoine Barlier, motivé !



En ce début d’année 2022, à quelques mois du 1er stage des Rouleurs de Mécaniques, nous donnons la parole aux jeunes eux-mêmes. A des jeunes qui ont atteint « la limite d’âge » de 18 ans et qui malheureusement ne sont plus en droit de participer à une nouvelle semaine avec d’autres jeunes.

Pour autant, ils sont toujours cyclistes, et toujours aussi passionnés.

Avec un peu plus de « bouteille », nous avions envie de savoir quelle personne et bien sûr quel cycliste, ils étaient devenus aujourd’hui.

Rouleurs de Mécaniques : En quelles années as-tu participé à un stage des Rouleurs de Mécaniques ?

Antoine Barlier : J’ai participé à mon premier stage des Rouleurs de mécaniques en 2020, la même année que mes débuts à vélo. C'était un stage dans les Alpes débuté dans la vallée de la Maurienne pour se terminer dans la Tarentaise avec le fameux col de la Loze. En 2021, j'ai fait le stage d'Argeles-Gazost dans les Pyrénées.

 

 

RdM : Où en est tu actuellement avec les études ou le travail… et comment arrives-tu à concilier sport et études ?

A.B. : Après mon BAC, j’ai complètement changé de voie, car mes nouvelles études ne me correspondaient pas. J'avais commencé par une remise à niveau scientifque pour passer un bac en STMG (management et gestion). Mais entre le niveau trop élevé et les 3h de transport par jour, ce n'était pas du tout la vie dont je rêvais.
J’ai donc arrêté et suivi mon « cœur » pour m’orienter vers le vélo. Je vais donc travailler à mi-temps pour pouvoir concilier à la fois, passion du vélo et travail. Le but est bien de pouvoir me dégager suffisamment de temps pour pouvoir m'entrainer. Je vais donc chercher un travail qui me permette soit de pouvoir percer à un certain niveau, soit quelque chose qui soit directement lié au vélo.

RdM : Quelles sont les choses, purement cyclistes, que tu as apprises durant ces semaines-là et de quelle façon utilises-tu aujourd’hui ces acquis ?

A.B. : J’ai appris à ne pas partir trop vite dans un col (gérer mon effort), à rouler en groupe, à descendre en toute sécurité dans un col et prendre de très bon virages, etc. Par exemple, dans le col du Tourmalet que j'ai gravi l'été dernier, il ne faut évidemment pas gérer comme je peux le faire dans les bosses de la région parisienne. Ce qui n'empêche quand même pas de se faire plaisir et de pouvoir accélérer voire de faire la course.
Après les stages, j'ai également noté que j'étais nettement plus à l'aise pour prendre des virages sur des courses telles que les critériums. Ce n'est pourtant pas le même terrain mais la technique est la même ! Je suis devenu capable de faire un écart de 3 m dans quelques virages par rapport à certains de mes adversaires. Et ces 3 m là, font une différence énorme à la fin.

RdM : De quelle façon utilises-tu aujourd’hui ces acquis ?

A.B. : Aujourd’hui j’utilise ces acquis pour progresser et m’amuser un maximum sur mon vélo. J'ai aussi appris l'entraide et l'humilité car tout cycliste peut avoir « un coup de moins bien », comme cela m'est arrivé dans ce même Tourmalet avec une fringale mémorable qui m'a obligé à poser le pied par terre.

RdM : Quel est ton jugement sur la vie en communauté que les participants vivent pendant le stage ?

A.B. : C'est « incroyable » (j'utilise ici mon mot préféré, je me suis d'ailleurs souvent fait chambrer là-dessus) !
Au début tout le monde ne se connait pas forcément, il y a les collègues de l’année passée mais on est tous un peu timides. Mais à la fin on ne veut plus partir, cela devient un peu dur de quitter les copains avec qui l'on a passé de magnifiques moments que ce soit sur le vélo ou au camping.

RdM : Quels conseils de préparation sur les dernières semaines ou mois, donnerais-tu à un jeune qui aurait envie de participer à un stage des Rouleurs de Mécaniques ?

A.B. : J’ai un bon conseil, il faut rouler, avoir de l’endurance car à la fin je peux dire que les escaliers deviennent difficiles à monter. Le mieux est d'envisager un petit circuit avec une ou plusieurs bosses et faire le plus possible de dénivelé.
De mon côté, j'ai fait pendant 6 mois très souvent en montée, une séance qui mêle du 40/20, du 30/30 et du 20/40. A chaque fois des blocs de 5 min, que je répétais.

RdM : Peux-tu parler de tes meilleurs souvenirs depuis ton dernier stage ?

A.B. : Meilleurs souvenirs ? Il y en a trop … Mon premier col (les lacets de Montvernier), les piques niques, les repas qui étaient vraiment très sympas, le Tourmalet (enfin, pas toujours...), l’équipe des Rouleurs de Mécaniques, la souffrance dans les cols, etc. Il y en a tellement qu'il est difficile d'en isoler quelques-uns seulement.

RdM : Un stage des Rouleurs de Mécaniques pour les plus de 18 ans, tu es partant ?

A.B. : Clairement, je suis 100% avec vous !

Par Olivier Dulaurent pour les Rouleurs de Mécaniques